Principe
Deux arrêtés en date du 31 décembre 1956 et 18 octobre 1961 ont institué pour une durée limitée la procédure exceptionnelle dite de rattachement.
Elle permettait, par simple décision interministérielle, de classer en catégorie active certains emplois locaux (dits spécifiques) et emplois d’encadrement qui comportaient des fonctions identiques à celles des emplois nationaux visés par les arrêtés de classement. Ces décisions relevaient de la seule compétence des ministères de tutelle.
C’est ainsi que sur demande des collectivités, certains emplois identiques à ceux figurant sur les tableaux annexés aux arrêtés interministériels de classement pouvaient être rattachés aux emplois correspondants et par suite relever de la catégorie active active.
La collectivité devait impérativement déposer une demande dans le délai de six mois après la publication des arrêtés.
Le dossier produit à l'appui devait démontrer que l'emploi à rattacher à un emploi de référence classé en catégorie active, bien que comportant une dénomination différente, présentait une identité absolue de fonctions avec cet emploi de référence.
La décision était prise par les ministères de tutelle et notifiée par la CNRACL à la collectivité qui avait formulé la demande, même en cas de rejet.
Cette procédure exceptionnelle a permis le rattachement de multiples emplois dans diverses collectivités.
Cette procédure ne peut plus aujourd'hui être utilisée.
Aucune nouvelle décision de rattachement ne peut donc avoir lieu sauf toutefois pour les emplois d’encadrement et de maîtrise créés postérieurement à l’arrêté du 18 octobre 1961 à condition que la demande de rattachement soit formulée par la collectivité dans un délai de six mois à compter de la date de création des dits emplois.
Effet des décisions de rattachement
Les décisions de rattachement ne peuvent s’appliquer qu’aux emplois qu’elles définissent expressément aussi bien en ce qui concerne l’emploi lui même que la collectivité à l’origine de la demande. Les emplois ou fonctions créés après les décisions de rattachement sont donc classés en catégorie sédentaire.
Ces décisions, juridiquement fondées sur le classement en catégorie active d'un emploi national visé par un arrêté interministériel, se voient appliquer les mêmes règles.
Ces décisions prennent effet, au plus tôt à la date de mise en application de l'arrêté ayant classé l'emploi national de référence. Elles deviennent caduques et cessent de produire leurs effets à la date d'application de l'arrêté supprimant l'emploi national de référence.
Ce dispositif dérogatoire complète ainsi les arrêtés interministériels de classement.